Paris qui dort, ciné-concert
Imaginez qu’un matin en vous réveillant, vous découvriez que Paris et ses habitants ont été figés dans leurs mouvements par un mystérieux rayon, que feriez-vous ?
Le héros du film Paris qui dort, qui est aussi le gardien de la tour Eiffel, en profite pour faire tout ce qui est interdit (y compris voler la Joconde), en compagnie de quatre compagnons épargnés comme lui. Mais un jour ils reçoivent par la radio un mystérieux appel à l’aide…
Film réalisé en 1923, Paris qui dort témoigne de la fougue créatrice du tout jeune René Clair, avec son intrigue poétique et absurde, et ses images incroyables.
Côté musique, on retrouve le pianiste Thomas Lavoine qui n’en est pas à son premier essai de ciné-concert. Associé à la Cinémathèque Française, cet ancien élève de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel et de Thierry Escaich sait faire de chaque séance un moment unique, apportant du piano un regard singulier sur l’œuvre.
« Paris qui dort » de René Clair, 59 min, avec Thomas Lavoine (piano)
Vendredi 1er Juillet – Théâtre Alexandre Dumas 19:45
La Sonate Arpeggione, Schubert
La sonate Arpeggione de Schubert, de son petit nom La sonate pour arpeggione et piano D 821, c’est trois mouvements, une musique tour à tour légère et mélancolique, toujours dansante et des mélodies qui charment l’oreille presque immédiatement. Pas étonnant que cette sonate fasse partie des œuvres les plus populaires du compositeur autrichien !
Pourtant, à l’origine, c’est plutôt une œuvre de circonstance que Schubert écrit pour son ami Vincenz Schuster. Lui, c’est un virtuose de la guitare, qui depuis peu s’est entiché d’un nouvel instrument : une guitare violoncelle ou guitare à archet, un instrument aujourd’hui quasiment disparu.
Alors, un soir de décembre 1824 à Vienne, au cours d’une des fameuses schubertiades, le compositeur s’assoit au piano, Vincenz Schuster prend en main son arpeggione et ils font ensemble une petite démonstration de ce que peut faire ce drôle d’instrument, qui a la forme d’un violoncelle mais les cordes et les frettes d’une guitare
C’est la loi des nouveautés : ça ne prend pas toujours. Peut-être à cause d’un défaut de puissance ou bien de la difficulté d’en jouer, qui sait ? Quoi qu’il en soit, aujourd’hui c’est surtout le violoncelle qui s’est imposé dans l’œuvre. Vendredi 1er juillet, le violoncelle puissant et expressif de Bruno Philippe dialoguera avec le piano de Tanguy de Williencourt : les conditions idéales pour (re)découvrir le chef d’œuvre de Schubert.
Le Romantisme allemand
Sonate Arpeggione, Schubert : Bruno Philippe (violoncelle) & Tanguy De Williencourt (piano)
Quintette pour piano op.44, Schumann : Eva Zavaro (violon 1), Vassili Chmykov (violon 2), Violaine Despeyroux (alto), Maxime Quennesson (violoncelle), Clément Lefebvre (piano)
Vendredi 1er Juillet – Théâtre Alexandre Dumas 16:45
L’Octuor à cordes de Felix Mendelssohn
À tout juste 16 ans, le jeune Félix possède déjà un beau catalogue : une symphonie, des œuvres de musique sacrée, des quatuors, un sextuor. Alors pourquoi pas un octuor ? Inspiré probablement par Schubert et Spohr, Félix écrit pour son ami et professeur de violon, Eduard Rietz. La partition sera d’abord donnée chez les Mendelssohn en 1825 avant d’être officiellement créée à Paris en 1832 et imprimée l’année suivante.
4 violons, 2 altos et 2 violoncelles pour une œuvre qui ne cesse d’étonner par sa maturité et son ton si personnel. Là où Spohr traitait l’octuor comme un dialogue entre deux quatuors à cordes, Mendelssohn en fait une petite symphonie en quatre mouvements.