Grégoire Blanc
théréministe
-
Qu’est-ce que le thérémine ?
C’est un instrument de musique électronique inventé vers 1920 par un ingénieur russe qui s’appelait Léon Thérémine. C’est l’un des tout premiers instruments électroniques de l’histoire, qui reste très simple dans sa forme : on a deux antennes avec lesquelles le musicien agit à distance, à gauche on contrôle le volume du son et à droite la hauteur du son.
-
Qu’est-ce qui vous séduit dans cet instrument ?
C’est un instrument très atypique. Il existe depuis 100 ans mais on peut encore explorer tellement de choses avec lui ! J’aime sa grande expressivité. C’est rare d’avoir un instrument électronique avec lequel on puisse avoir une approche aussi sensible qu’avec un instrument classique. On a en plus un lien très physique avec le son, alors même qu’on ne touche rien, car c’est notre mouvement qui modèle directement le son.
-
Quel a été votre parcours ?
C’est une occasion de présenter le thérémine dans un contexte classique, car il est encore trop souvent vu comme un gadget électronique expérimental.
-
Quel est le programme de votre concert ?
Le programme n’est pas encore arrêté définitivement, mais il sera composé d’œuvres du début du XXe siècle : des transcriptions pour thérémine et piano, dans un registre plutôt onirique car c’est là où le thérémine excelle, dans les grandes lignes mélodiques expressives.
-
À quoi pensez-vous juste avant d’entrer sur scène ?
J’ai la tête un peu vide et j’essaie de ne pas trop réfléchir car sinon c’est vite le trac.
-
À quoi pensez-vous en sortant de scène ?
Après coup, on essaie de pas trop réfléchir non plus pour ne pas avoir de regrets !
-
Quelle musique écoutez-vous pendant les vacances d’été ?
La variété française des années 60-70 !
-
Est-ce que vous regardez les étoiles pendant l’été ?
Bien sûr ! Quand le ciel le permet, à la campagne, sans pollution lumineuse. Je connais la base : je sais repérer la Grande Ourse et Cassiopée !
-
Qu’est-ce que vous chantez sous la douche ?
Je ne chante pas trop sous la douche parce que je vis en appartement. Mais si je devais chanter ce serait sans doute mon répertoire de thérémine, des grandes lignes mélodiques bien désespérées : le Requiem de Mozart par exemple !
Iris Scialom
violon
-
Qu’est-ce qui vous a poussé à faire du violon ?
Je devais avoir 2 ans et mes parents qui sont musiciens m’ont emmenée voir un concert de musique classique. J’ai choisi le violon parmi tous les instruments de l’orchestre. Ce qui me séduit aujourd’hui : c’est le fait de pouvoir chanter comme une voix mais aussi d’être polyphonique. C’est un peu comme un super pouvoir !
-
Quel a été votre parcours ?
J’ai commencé le violon à 4 ans au conservatoire de Saint-Maur et je suis entrée au CNSM à 13 ans. J’y suis encore aujourd’hui, en dernière année.
-
Qu’avez-vous appris à l’Académie Jaroussky ?
C’était l’année après le COVID mais on a eu la chance de pouvoir faire à peu près tous nos concerts. J’ai rencontré des gens supers, notamment Cyrielle Ndjiki et Aude-Liesse Michel avec lesquels je jouerai samedi 2 juillet ! Musicalement, j’ai sans doute appris que parfois, il faut essayer d’aller au plus simple.
-
Que représentent pour vous Les Étoiles du classique ?
Je suis très honorée d’y participer, c’est un festival jeune avec que des personnes que j’aime beaucoup, j’ai hâte !
-
Que jouerez-vous au concert du samedi 2 juillet ?
Je participerai au spectacle du Centre de Musique de Chambre autour des compositeurs de moins de 16 ans. Il y aura des pièces de Mozart mais aussi l’Octuor de Mendelssohn, une œuvre magnifique que j’ai très hâte de jouer ! Je serai également dans l’Orchestre National d’Île de France, le dimanche 3 juillet, pour jouer le 2e mouvement du Concerto en sol de Ravel avec Martha Argerich !
A quoi pensez-vous juste avant d’entrer sur scène ?
J’essaie de penser à mon intention, pourquoi je suis sur scène, de chercher à me retrouver dans l’état qui me permet de donner ce que j’ai de meilleur. C’est un peu comme un super pouvoir à nouveau : je me dis que je vais créer le son que les gens vont écouter pendant le temps du morceau.
-
A quoi pensez-vous en sortant de scène ?
Que je vais pouvoir me reposer ! Prendre un verre avec les amis. J’essaie de penser à autre chose que ce qui vient de se passer, j’y repenserai plus tard, en travaillant.
-
Est-que vous regardez les étoiles pendant l’été ?
Oui ! Surtout quand on n’est pas en ville et qu’il y a moins de lumière parasite. J’aime regarder le ciel d’août avec les étoiles filantes.
-
Quel est votre tube sous la douche?
J’avais pris quelques cours et j’aimerais bien continuer : je chante parfois “Da Tempeste” dans Giulio Cesare de Handel !
Nour Ayadi
pianiste
-
Comment avez-vous découvert le piano ?
Il y avait un piano chez nous et ma grande sœur en jouait quand j’étais petite. Ensuite mes parents m’ont inscrite à l’école de musique à l’âge de six ans. Aujourd’hui, je me dis que si j’avais dû jouer d’un autre instrument, je pense que l’aspect harmonique du piano, cette capacité à reproduire tout un orchestre, m’aurait manqué.
-
Quel a été votre parcours ?
J’ai commencé la musique au Maroc puis à 17 ans je suis entrée au CNSM. J’ai aussi étudié à Science-po en parallèle et à l’École Normale de Musique. Aujourd’hui, j’étudie à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth et avec Nelson Goerner à Genève.
-
Que représentent pour vous Les Étoiles du Classique ?
C’est une très belle surprise de constater que ce projet a pu voir le jour si vite ! Je suis ravie d’y participer. Ce que j’aime dans l’esprit du Festival, c’est qu’on essaye de mettre en valeur les jeunes musiciens sans trop les catégoriser sous l’étiquette “jeune talent”. Bien sûr, il y a une sorte de parrainage, mais on est avant tout considérés comme des artistes à part entière, et ça j’en suis reconnaissante. On se sent plus indépendant et responsable.
-
À quoi pensez-vous juste avant d’entrer sur scène ?
À rien. Ou simplement à aimer le moment qui va venir.
-
Quel est le programme de votre concert ?
C’est un récital autour de la musique romantique de Chopin et de Liszt avec également des pièces de Rameau et de Rachmaninov. Peut-être que le plus grand défi de ce programme, ce sont les Études-Tableaux de Rachmaninov : ce sont des morceaux très courts et en l’espace de deux minutes, il faut faire entendre l’identité de la pièce tout en cachant que ce sont des études. Le programme se termine par Après une lecture de Dante de Liszt, c’est un monument, tout un voyage spirituel et musical. Un voyage que je fais moi-même quand je joue cette œuvre, ce qui n’est pas toujours évident.
-
À quoi pensez-vous en sortant de scène ?
Après coup, on essaie de pas trop réfléchir non plus pour ne pas avoir de regrets !
-
Est-ce que vous regardez les étoiles pendant l’été ?
Absolument ! Quand c’est possible. Par contre je ne sais rien repérer à part les étoiles filantes.
-
Qu’est-ce que vous chantez sous la douche ?
Tout le temps. En ce moment, je chante le mouvement lent du concerto en Mi bémol majeur de Mozart K449, parce que je dois le jouer dans cinq jours !